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CHIRURGIE DE LA HERNIE

La hernie résulte d’un déséquilibre entre la poussée abdominale et l’affaiblissement de la paroi musculaire. On distingue différents types de hernie :

  • Hernie de l’aine : inguinale (directe, oblique externe), crurale

  • Hernie ombilicale

  • Hernie de la ligne blanche

  • Hernie post-opératoire ou éventration
     

Le traitement chirurgical des hernies de l’aine est en général peu douloureux. Une reprise rapide de l’activité physique et professionnelle, est possible. La chirurgie ambulatoire ( Hospitalisation de jour) est maintenant habituelle.

La pose d’une « Plaque » sous vidéo chirurgie assure:

  • un meilleur confort postopératoire

  • une diminution des douleurs

  • petite cicatrice

  • sortie le jour même ou le lendemain

  • reprise du travail précoce.

Qu’est ce qu’une hernie ?

Plus de 150.000 opérations de hernies de la région inguinale, crurale et d’éventrations ont lieu chaque année en France ! Une hernie est une protrusion du péritoine parfois accompagnée de tube digestif au travers d’un orifice naturel comparable à une chambre à air qui sort du pneu. 

 

Une hernie apparaît à partir d’un orifice dans les couches musculaires de la paroi abdominale et peut apparaître à tout âge tant chez l’homme que chez la femme. Il s’agit le plus souvent d’un gonflement localisé de la paroi abdominale qui s’intensifie à l’effort et à la toux. Seul l’examen clinique de votre médecin ou de votre chirurgien pourra confirmer le diagnostic. Une échographie de la paroi abdominale n’est ni indispensable ni systématique.

Docteur, dois-je me faire opérer ?

Une fois la hernie apparue, l’évolution naturelle ne va que vers l’aggravation, il n’y a jamais de disparition spontanée.

Le principal risque d’une hernie est l’étranglement avec occlusion intestinale aiguë. Le risque d’étranglement étant important, il convient d’envisager de se faire opérer afin de se mettre à l’abri de cette « épée de Damoclès ».

Comment se déroule l’intervention ?

Le principe de l’intervention chirurgicale est de repositionner le sac herniaire dans la cavité abdominale et d’obturer l’orifice en renforçant la zone de faiblesse. Ce but est atteint de 2 façons, soit par une technique classique et ancienne de mise en tension de la paroi par du fil de suture soit des techniques plus récentes dites « tension free » (sans tension) qui nécessitent l’interposition d’une petite plaque prothétique très souple et parfaitement bien tolérée.

 

Bien que la technique de mise en tension avec fil garde quelques indications, nous n’aborderons que la deuxième technique « tension free » qui procure un bien meilleur résultat en terme de confort post-opératoire et de taux de récidive très faible. Là encore, il existe 2 possibilités pour réparer la paroi. Soit une technique classique de mise en place d’une plaque de renfort par une incision du pli inguinal réalisant une cicatrice de 10cm environ soit une intervention coelioscopique qui présente l’intérêt d’être très peu agressive en particulier en terme de douleur post-opératoire avec reprise rapide de l’activité physique.

Notre équipe réalise majoritairement des interventions de cure de hernie inguinale par voie cœlioscopique. La veille de l’opération, vous devez rester à jeun à partir de minuit. Si vous prenez des médicaments de façon quotidienne, vous devez en discuter avec votre chirurgien ou un membre de son équipe, qui peut souhaiter que vous preniez certains de vos médicaments le matin de la journée opératoire avec une gorgée d’eau. Si vous prenez de l’aspirine, des médicaments anticoagulants ou anti-inflammatoires (contre l’arthrite, contre l’arthrose, …), vous devez en discuter avec votre chirurgien et l’anesthésiste, afin de fixer la date d’arrêt temporaire de ces médicaments avant votre opération. L’intervention chirurgicale de cure de hernie par voie cœlioscopique se déroule sous anesthésie générale.

Le principe de la chirurgie herniaire cœlioscopique consiste à réaliser 3 ou 4 incisions cutanées de 5mm qui permettront au travers de trocarts d’insuffler du gaz dans la cavité abdominale et d’introduire dans l’espace pré-péritionéal la caméra et des instruments afin de repositionner le sac herniaire dans la cavité abdominale et d’obturer l’orifice en renforçant la zone de faiblesse par une plaque prothétique souple. La durée de l’intervention est d’environ 20 à 30 minutes.

Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais comme dans toute opération chirurgicale certaines complications peuvent survenir : une réaction à l’anesthésie; un saignement; une plaie d’un organe abdominal, une orchite (inflammation d’un des testicules), une nevralgie (douleur chronique sur le trajet d’un nerf). Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées.

L’abord coelioscopique peut également être convertie en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice). La liste des complications décrites n’est pas limitative mais il est important de comprendre qu’un des objectifs de la consultation pré-opératoire est de permettre à votre chirurgien de mettre en balance les risques que vous prendriez en n’étant pas opéré avec les risques inhérents à une intervention. Si une indication opératoire a été retenue, à contrario de la chirurgie esthétique, c’est très vraisemblablement qu’il y aurait plus de risque à surseoir à une intervention.

 

En cas de doute de votre part, n’hésitez pas à demander des précisions à votre chirurgien. Comme incidents post-opératoires, un gonflement au niveau de l’ancienne zone de hernie en règle transitoire peut apparaître après l’intervention. Il s’agit en général d’un sérome c’est à dire une poche de liquide dans la zone vide qu’occupait la hernie. Celui-ci régresse en quelques semaines. Si il persiste, n’hésitez pas à en parler. Un autre incident post-opératoire propre à la chirurgie coelioscopique peut apparaître dès le lendemain de l’intervention. Il s’agit de vives douleurs des épaules liées aux gaz de cœlioscopie.

Ces douleurs disparaissent toujours en 24-48 heures.

Conseils post-opératoire

La durée de l’hospitalisation est habituellement de 24 heures avant de rentrer à son domicile. Une chirurgie réalisée en ambulatoire avec sortie le jour même de l’intervention est également possible. Les patients peuvent boire le soir même de l’intervention et manger normalement dès le lendemain sans restriction. Il n’y a pas nécessité de maison de convalescence sauf cas particulier.

 

Le plus généralement, cette intervention est peu douloureuse en post-opératoire et répond bien aux antalgiques simples qui vous seront prescrit lors de votre sortie de l’hôpital. Les patients sont encouragés à reprendre une activité très légère quand ils seront rentrés de l’hôpital en évitant de conduire pendant 5 jours environ. Le patient est invité à se présenter à la consultation post-opératoire en général 1 mois après la date du geste opératoire. La durée d’arrêt des activités professionnelles de 1 à 4 semaines est à discuter en consultation préopératoire en tenant compte du cas particulier de chaque patient et de la nature de son travail. L’activité sportive peut, en générale, être reprise au bout de 1 mois après l’intervention.

QUESTIONS FRÉQUENTES

Quand faut-il contacter son chirurgien en post-opératoire?

Outre les contrôles postopératoires portés à votre connaissance, vous devez absolument contacter votre médecin si vous constatez par exemple une des situations suivantes :une fièvre persistante; des frissons; des saignements; un gonflement du ventre qui augmente ou des douleurs qui augmentent; la persistance de nausées ou de vomissements; une toux qui persiste ou des difficultés respiratoires; des difficultés persistantes à avaler des aliments; un suintement de liquide par n’importe quelle incision.

Concernant le traitement des hernies quelle méthode choisir entre la coelioscopie et la chirurgie traditionnelle ?

Tout dépend de votre état général, de vos activités physiques, de votre souhait bien évidemment et du type d’anesthésie que vous préférez. Deux écoles s’affrontent, mais les deux méthodes sont équivalentes en termes de solidité de réparation pariétale. Elles font toutes les deux appel à la mise en place d’une prothèse ou plaque: Il s’agit d’un équivalent de morceau de tissu ressemblant à de la moustiquaire qui, incorporé à votre paroi, en renforce la solidité.

 

Dans le passé, peu de plaques étaient mises ce qui a eu pour conséquences d’entraîner beaucoup de récidives de hernies. Depuis leur utilisation quasi systématique le taux de récidive a chuté considérablement.  Enfin, les cures de hernie sous coelioscopie nécessitent une anesthésie générale ce qui n’est pas obligatoirement le cas en chirurgie dite traditionnelle. Le choix de la technique se fera donc avec votre chirurgien en tenant compte de tous ces critères.

Il vous sera demandé de ne pas trop forcer sur votre paroi pendant environ un mois. La reprise progressive et douce d’une activité est cependant conseillée assez rapidement après l’opération.

Docteur j’ai été opéré d’une hernie inguinale sous coelioscopie, il y a quelques jours et je viens de découvrir à l’endroit de l’ancienne hernie, une nouvelle bosse : dois-je m’inquiéter et cela peut-il être une récidive de la hernie opérée ?

Rassurez vous, il s’agit de ce que nous appelons un sérome; je m’explique. La nature a horreur du vide et à l’endroit où il y avait cette hernie…, il ne reste plus rien, donc la nature cherche à occuper cet « espace vide » en le comblant de secrétions liquides et en créant ce fameux sérome (« boule de liquide »). Ce sérome disparaît seul le plus souvent et progressivement en quelques jours à quelques semaines.

Quand pourrais-je reprendre une activité physique ou sportive normale après cure de hernie sous coelioscopie ?

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